Omotepe est une île sur le lac Nicaragua, et donc comme toutes les îles on y va en bateau et pour les toutous (pas que les toutous d’ailleurs, les travailleurs Nicaraguense aussi) on y va en ferry.
Et on en revient en ferry à Omotepe.
Nous avions prévu de prendre le ferry de nuit qui nous dépose au sud du pays côté Caraïbes, ensuite on prend un bateau sur le fleuve pendant 2 heures jusqu’à la frontière et puis notre bus bien aimé. Certes, un long voyage mais qui m’excitait assez, surtout le bateau sur le fleuve. Nous avons même prévu nos hamacs pour le ferry.
Nous n’avons pas voulu croire les mauvaises langues qui nous ont dit que le ferry ne partirait pas le soir car il y avait trop de vent. Oui, il y a du vent mais pas tant que ça! Donc nous allons vérifier sur place, au nord de l’ile : c’était vrai. Le ferry est parti de Granada mais ne s’arrêtera pas a Ometepe à cause du vent.
Il n’y en a que 2 par semaine, donc, bien déçus, nous rejoignons un autre port d’où partent les ferry vers la frontière côté pacifique (une heure de traversée que nous avions déjà faite à l’aller). Ah ah! mais là aussi il y a du vent et de là non plus les ferries ne partent pas. Et demain? demain, on ne sait pas, ça dépend du vent.
On nous recommande fortement de nous présenter au départ du premier ferry a 6h30. Nous trouvons une chambre d’hôtel à Omotepe plutôt bien. Moment épique aussi car il y avait une panne d’électricité dans la ville. Je suis donc partie à la recherche d’un hôtel à la lueur de mon téléphone portable !!
Le lendemain, nous entendons le vent souffler encore plus fort. 5h30. Pas envie de se lever. Héroïque, Jonathan va voir sur place : oui, le ferry part à 6h. Nous courrons. les moteurs sont en marche, les gens sont installés. Avons-nous le temps d’aller chercher un café? hou la la, attention, le ferry va partir..
Et le temps passe, 6h, 6h30, 7h, 7h30… Jonathan va voir : nous attendons l’autorisation du port pour sortir.
A 8h, les moteurs s’arrêtent. Pas bon ca!
Et l’attente commence. Nous allons avec un groupe d’hommes protester au bureau. Un des hommes est un ancien capitaine de ferry et explique comment on naviguait de son temps dans ces conditions, les autres protestent, on doit travailler.. Le capitaine du ferry s’en mèle et à force on entend dire que le ferry doit partir.
L’attente continue et il y a de plus en plus de monde à attendre. Et si il y a trop de monde, comment on fait. Nous avons laissé nos sacs à bord mais bon des sacs, ça se débarque.
Nous partirons a 11h30, sous les applaudissements des passagers. Moment de complicité.
Arrivés à terre, taxi, frontière à pied (plus de monde qu’à l’aller, ça ne me donne pas la même impression de no man’s land), premier bus, deuxième bus. Nous arrivons a San Jose, fatigués et soulagés. Il fait froid!!
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