Bien sûr, cooking class à Luang Prabang, ça fait partie du voyage et de l’expérience.
Comment vous faire un petit dîner Lao en rentrant, sinon ?
Quelle est la spécificité de la nourriture Lao ? Bien entendu beaucoup de riz et de pâtes (blé et riz), de la soupe; ce qui fait la différence, c’est le fait de mettre des herbes partout.
Dans les régions les plus pauvres, un repas est composé de riz gluant (sticky rice) accompagné d’une sauce épicée pour apporter du goût. On prend du riz gluant dans sa main et on en fait une boule, on la trempe dans la sauce et on la met d’un coup dans la bouche.
Quand on se promène dans la rue ou dans les marchés, ce que l’on voit le plus, c’est la soupe avec des noddles (de blé ou de riz) et des légumes, parfois un peu de viande dedans. On voit également beaucoup de brochettes de viande marinée au barbecue, de la poitrine de porc (très gras), du poulet, des pattes de poulet, des abats, du poisson. A Luang Prabang, il y a également des saucisses de porc.
Revenons à notre cooking class à Luang Prabang.
Elle commence par un tour au marché.
Intéressant d’aller au marché avec une personne pour nous expliquer de quoi il s’agit. A commencer par les herbes, justement, dont je disais que les Lao mettent partout. Qu’ils trouvent partout également, dans le jardin, dans la plaine, dans la forêt et même dans la rivière. Certaines nous sont familières, basilic, aneth, coriandre, menthe, d’autres moins kaffir lime (ça ressemble à des feuilles de curry), citronnelle, fleur de banane …
Après les herbes et les légumes, nous allons vers ce que j’appellerai l’épicerie où nous goûtons des bambous frits comme des chips, délicieux, quelque chose qui vient de la fourmilière, frit et salé également, des algues du Mékong séchées au soleil avec des tomates, tout cela s’apparentant à des snacks.
Explications sur le riz. Le sticky rice et le steam rice sont 2 variétés différentes. Vu l’extérieur, ce n’est pas flagrant. Il semble que le riz non-gluant soit un peu plus blanc.
Les poissons sont vivants, dans des bassines pleines d’eau. Des poissons – chats et le poisson du Mékong qui est un doux mélange entre le mulet et la dorade.
Les bouchères (ce sont la plupart du temps des femmes) et leurs étals nous font sourire. Nous pensons avec émotion à nos contrôles sanitaires occidentaux. Pourtant, force est de constater que en mangeant dans n’importe quelle gargote, nous ne sommes pas malades. Notre guide nous explique que la viande ne reste pas plus d’une journée exposée au marché. En général le lendemain ou avant s’ils voient une différence de couleur, ils la mettent à sécher. La différence également, pays pauvre, les Laos mangent toutes les parties des animaux, on voit des poumons de buffle, des cubes de sang congelés, des intestins, la peau du buffle aussi (on dirait du caoutchouc). Il parait qu’ils mangent également les utérus des bufflones et des truies, j’arrête là.
En fait, ils mangent tout ce qu’ils trouvent y compris dans la vie sauvage. Des grenouilles (on n’a rien à dire), des oiseaux, du serpent, des insectes, des oeufs de fourmis… Je ne verrai pas d’insectes parce que ce n’est pas la saison (hiver).
La petite surprise de notre « prof » : la bile de buffle qui entre dans la confection d’un des plats que nous allons cuisiner (pourtant je l’adore ce plat!). La bile sert à renforcer le goût et à attendrir la viande. Oh super!
Après ce petit tour au marché, qui nous met bien en appétit, nous partons sur le lieu de notre cooking class in Luang Prabang. Je précise à chaque fois car je pense que cette ville a une gastronomie particulière.
L’endroit est superbe au-dessus d’un bassin, entouré de végétation luxuriante et aussi d’un jardin où ils produisent des légumes et des herbes.
Nous avons nos tables de travail, nos outils performants, couteaux, mortiers, braseros.
Je ne vais pas vous donner les recettes, sinon comment pourrai-je vous surprendre en rentrant?
Nous cuisinerons le sticky rice (à la vapeur dans un panier en bambou comme du steam rice) en l’ayant rincé plusieurs fois, et les sauces épicées qui l’accompagnent, les uns avec des aubergines, les autres avec des tomates cerises. L’eau ayant servi à rincer le riz est bonne pour les cheveux.
Nous ferons ensuite du poisson à la vapeur dans des feuilles de bananier. J’aime moyen, j’avais déjà mangé des légumes cuisinés comme ça, je trouve que la feuille de bananier donne trop de goût.
Une préparation à base de poulet dans une tige de citronnelle : Oua Si Kai. Très amusant, nous transformons la tige de citronnelle en une espèce de panier dans lequel nous mettons la préparation. Travail très minutieux et très long. Je pense à modifier la recette !
Enfin, mon plat bien-aimé, le laap, le fameux qui demande de la bile de buffle… ouf! ce n’est pas obligatoire ! Plat à base de viande hachée et de beaucoup d’herbes. En l’occurrence, on l’a fait avec du buffle mais on peut le faire avec toute autre viande et même à base de légumes.
Toute la préparation de ces plats a été faite en mélangeant et en pilant les ingrédients dans des mortiers, et toute les cuissons ont été faites sur des braseros, ce qui n’empêche pas la cuisson vapeur ou la friture. En fait le brasero remplace notre gaz.
Incroyable mais vrai, tellement concentrée par ma cuisine, je n’ai même pas pris de photos des réalisations ! Je suis décidément obligée de les faire en vrai.
Qui est partant ?
Ma cooking class à Luang Prabang est dispensée par le restaurant Tamarind, bien qu’elle se déroule dans un autre endroit.
10 Comments
Je suis partante bien sûr même si les photos de baraques et de biles au réveil … Ca réveille!
C’est noté !
Je t’embrasse
Encore un épisode de ton voyage qui fait rêver ! Est ce que tu vas revenir ? As tu appris à faire des bouillons comme seulement eux savent les faire ? Ce n’est pas le stand boucherie qui me transporte, surtout le matin au réveil, mais tes photos sont magnifiques. Ici nous sommes toujours dans le brouillard et la neige qui de décide à tomber. Nous ferons peut être du ski au mois de juillet !!!
Continues à nous faire voyager, c’est un bonheur. Bises
Je rentre dès qu’il neige !
Pour le bouillon je propose un peu de bile de buffle ! n’est-ce pas simplement le fait de faire cuire pendant des heures et des heures.
Je vais me renseigner
Je t’embrasse
Nous nous on veut goûter
Vous gouterez!
Est-ce que tu es toujours sur ton île paradisiaque ?
Gros baisers à tous les 2
Bon ma chère adeline tu m’as mis l’eau à la bouche et j’ai hâté de déguster ton laap !! Malgré l’intoxication alimentaire dont j’ai du mal à me débarrasser …
Je lis avec toujours autant de plaisir tous tes envois !!!
Bonne suite
Quand reviens tu ?
Big bisou
Claire
Je viendrai t’en faire un tout spécialement!
Je suis exactement à la moitié de mon séjour aujourd’hui8
Je t’embrasse
Adeline
Coucou, tu me fais envie…
Je pars à MK lundi, retour le 25, et re-départ le 12 avril. Ici nous avons des giboulées bien fraîches, (c’est une litote…) et le bled m’attend!
Plein de choses en cours là-bas, je te raconterai.
Bises
Pourquoi des séjours aussi courts ? encore des vacances scolaires ?
Hâte de t’entendre
Gros bécots
Adeline