Bac Ha est à 80 km 2 heures et demi de bus de Sapa environ,

2 heures et demi de bus, toujours dans les montagnes du nord du Laos. On va à Bac Ha pour les mêmes raisons qu’à Sapa, pour la beauté des paysages, pour la rencontre avec les minorités ethniques et pour son marché du dimanche. Cependant, les paysages sont différents, en particulier grâce à la présence de pins et de sapins autour de Bac Ha.

J’ai fait de choix de passer plus de temps à Bac Ha qu’à Sapa, essentiellement pour le marché et celui de Can Cau, à proximité, qui semble très typique.

Can Cau est à une vingtaine de kilomètres de Bac Ha, j’y vais en moto avec une guide qui me fera faire ensuite une virée au nord de la ville.

En fait, le marché n’a même pas lieu dans un village. Il me semble qu’il n’y a aucune maison.

Nous y arrivons après 40mn de route environ (pour 20km, pas d’excès de vitesse!). Je suis tout de suite charmée par les habits traditionnels des femmes, ici, ce sont en majorité des Hmong Fleur. C’est coloré, brillant, très gai.

Hommes et femmes se partagent indifféremment les tâches en fonction des besoins. Ainsi, on voit souvent dans la rue des hommes qui portent des bébés dans leur dos ou qui coupent des légumes devant leur maison. De même, on voit des femmes sur les chantiers, ou en train de scier de la ferraille. Les 2 travaillent dans les champs.

Ainsi, ce n’est pas sa belle-mère -la femme va habiter avec sa belle-famille lorsqu’elle se marie – qui s’occupe des enfants quand elle travaille mais son mari.

Le marché est organisé en 3 parties. La partie la plus importante est réservée aux animaux.

Le marché aux buffles est probablement le plus grand – et pas uniquement à cause de la taille de l’animal. Je m’amuse à regarder les acheteurs potentiels jauger les bêtes, examen visuel, ils évaluent leur poids, tapotent leur croupe, ils leur font faire quelques pas ensuite, essayent de voir si le buffle sera résistant au labeur. C’est une affaire sérieuse, un buffle vaut en moyenne 5 / 600€. Lorsque vendeur et acquéreur se mettent d’accord, ils vont sceller la transaction autour d’un « thang co », une espèce de soupe de cheval, spécialité locale que je n’ai pas goûtée, et quelques verres d’happy water (alcool local)

Les chèvres, les poules et les volailles, les porcs… les chiens

Les chiens sont vendus pour la viande, les plus grands, ou pour garder les maisons, les plus jeunes. Il n’y en a pas beaucoup à Can Cau, j’en verrai plus le lendemain à Bac Ha. Pour nous européens, c’est bizarre.

Il y a également un marché aux oiseaux. « Pour les concours » me dit ma guide. Je pensais à des combat, comme les combats de coqs dont ils sont friands mais non, ce sont des concours de beauté! Je suis étonnée car il n’y a que des hommes autour des cages. Les femmes n’aiment pas cela car prendre soin d’un oiseau, c’est du temps et de l’argent!

Bien entendu, il y a une importante restauration. Il faut bien sceller les négociations. De plus, un marché, c’est aussi une occasion de se retrouver entre copains. Il y a cette soupe de cheval – thang co – et beaucoup de porc, tous les morceaux du porc.

Nous quittons le marché après l’avoir arpenté pendant 2 heures. Il y a tout sur ce marché, les animaux prennent de la place, il y a des légumes, des instruments de toutes sortes, de la ferraille, du bois, de la canne à sucre, des tas d’objets en plastique, et des semences en provenance de Chine. Des articles pour les touristes aussi.

Nous faisons une boucle vers le nord, j’adore ces paysages de rizières dans les montagnes, il y a d’autres plantations, en ce moment, ils sèment le maïs, soc tiré par un buffle! Il y a encore de la brume, dommage pour les photos.

Pour finir, une vue du marché de Bac Ha le lendemain, ça discute, ça négocie!