Après la couleur, c’est au tour du massage Lao !
Aucun rapport me direz-vous, en effet, le massage Lao, comme la couleur, c’est une nouvelle expérience.
Que ce soit bien clair entre vous et moi, le meilleur massage au monde, c’est celui d’Anne du cabinet de soins ayurvédiques Ananda aux docks de la Négresse à Biarritz. Ceci étant dit, rien n’empêche de se faire du bien ailleurs.
Je me présente chez Frangipane pour un massage traditionnel Lao. Description : massage fait avec les doigts, les paumes et les mains. Destiné à redonner de la vigueur. Bon !
Une jeune femme me fait entrer dans une pièce dans laquelle il y a 3 matelas sur le sol, chacun entouré d’un rideau. Je suis la seule. Elle me donne une espèce de pyjama et me fait entrer dans une salle de bains avec une douche. Suis-je censée me doucher ? Dans le doute, je le fais, il me semble avoir lu quelque part qu’on se douchait avant un massage Lao. Mauvaise pioche, il n’y a qu’une mini serviette pour les mains. Tant pis, le pyjama fera le reste.
Une jeune femme entre et me fait allonger sur le ventre. Je garde mon pyjama pendant tout le massage. Quand on dit que les Laos sont pudiques, je le crois ! Elle commence par appuyer sur des points, probablement d’énergie, sous les pieds, puis sur les jambes, l’une après l’autre. Selon les endroits, c’est affreusement douloureux – je me demande comment une personne aussi frêle peut appuyer autant avec les doigts – parfois c’est agréable.
Elle s’occupe ensuite du haut du dos et des épaules. Je ne sais pas comment elle se débrouille, elle arrive même à me faire craquer, mais personne en dehors de Philippe mon ostéo bien-aimé n’a le droit de me faire craquer, et encore! Elle y arrive, simplement en appuyant -fort- avec ses paumes de mains. Je me sens toute écrasée et à nouveau je me demande comment c’est possible avec son gabarit.
En conclusion, pour moi qui aime les massages doux, le massage Lao n’est pas fait pour moi, bien que je me sente très bien après. Le massage n’est ni doux, ni relaxant. Il est parfois douloureux, parfois agréable. Je m’évade par moment et bien souvent, je me sens malmenée. A la fin de l’heure, je suis étonnée de n’avoir aucune douleur et je suis malgré tout bien détendue.
Pas de photos évidemment. La photo du haut est la vue de mon appartement.
Je vous avais parlé dans un précédent post de mon « Vat » préféré sans vous le montrer. Le voici.
Le Vat Xieng Thong est le plus grand de la péninsule de Luang Prabang.
Au centre, entouré de bougainvilliers aux couleurs magnifiques, le « sim » datant de 1560. J’adore ses toits qui vont presque jusqu’au sol et surtout ses façades qui sont couvertes de mosaïques brillantes.
A l’intérieur, un bouddha debout, doré bien entendu, les murs et les colonnes sont richement décorés de dorures, peintures, sur fond rouge ou noir. Les plafonds sous rampants sont somptueux.
Je m’amuse de voir un groupe de touristes thaï entrer, se jeter littéralement à terre pour saluer et prier Bouddha, 3 prosternations, se relèvent 3 fois. Une fois que c’est fait, selfies à gogo du groupe ou de l’individu devant Bouddha.
Autour de ce « sim », 3 chapelles dont une reste fermée, ont des mosaïques de verre coloré et brillant retraçant des scènes de la vie rurale et des exploits d’un héros de la littérature lao. L’une d’entre elles est si petite que le bouddha debout occupe toute la place.
L’autre, surnommée Chapelle Rouge par les Français -ce qui ne la différencie pas tellement des autres !- contient un bouddha couché, datant de la construction du temple.
Enfin, derrière une façade entièrement dorée se tient le Hohng Kép Mien qui contient le char de cérémonie qui sert à transporter les urnes funéraires de la famille royale.
Ce que j’aime dans ces temples et monastères, c’est qu’ils vivent, il y a toujours un bonze qui étudie, qui balaye, qui passe, qui bricole; des robes sèchent au soleil, on entend un rire, des chants…
Demain je quitte Luang Prabang. Ces 2 semaines auront passé incroyablement vite. C’était bien d’être un peu sédentaire et maintenant je reprends mon itinérance, direction le nord !
Je vous laisse pour un dernier petit dîner à l’européenne avant de retourner au riz et aux noddles, miam !
Comment
Merci Adeline pour ce blog, où enfin je trouve du temps pour le parcourir ! Nous y sommes avec toi.
Je ne connaissais pas le massage Lao, tu auras une séance de rattrapage à ton retour ! Très bonne continuation !! Muxu. Anne