Me voici arrivée à Sapa, que j’avais renoncé à rejoindre à mon arrivée pour cause de neige !
Je suis donc revenue au Vietnam, je le précise car j’ai pu me rendre compte que certains ne suivaient pas bien!!
Je savais que Sapa était touristique mais je suis tout de même surprise en arrivant. Dès la descente du bus, des dizaines de femmes en tenue traditionnelles Hmong s’agitent comme des mouches pour proposer des homestays, des treks, des babioles colorées…
La ville en elle-même est une suite d’hôtels, de bars et de restos au milieu desquels on trouve 2 ou 3 magasins de matériel et habits de montagne. Pas beaucoup d’intérêt donc, sauf lorsque l’on peut voir la vue, magnifiques sur les montagnes environnantes. On vient ici pour randonner ou pour des treks de quelques jours en passant les nuits dans des villages des minorités ethniques (eux-mêmes s’appellent comme cela). Cela donne à la ville une ambiance de station de sports d’hiver, assez calme dans la journée et animée le soir.
Le Fansipan, point culminant du pays à 3143m, domine la ville. Certains entreprennent de l’ascensionner mais sont bien déçus lorsqu’ils arrivent au sommet, en nage et fatigués de l’effort fourni, de croiser des dames de 80 ans toutes fraiches qui sont montées en télécabine !
Les minorités ethniques présentes dans la région sont les Hmongs noirs et les Tzaos rouges, qui peuvent habiter les mêmes villages et les Tays. On les reconnait par leur habit traditionnel, leur langue, leurs chants et leurs habitats; donc pour nous touristes, par leur habit.
Je pars randonner avec 2 australiens et une guide Hmong fleur du nom de Ziazia (prononcer Zaza).
Nous partons par des chemins, traversons les rizières, puis nous montons vers les villages environnants. Ces paysages de montagnes et de rizières autour de Sapa, je les trouve magnifiques. Les rizières ne sont pas encore plantées, elles le seront au début de la saison des pluies en juin à peu près. En ce moment, ils plantent du maïs, il n’y a pas un moment de vide.
Je suis étonnée du nombre d’écoles, il y en a dans tous les villages.On les remarque car ce sont des bâtiments jaunes, comme tous les bâtiments gouvernementaux. Ziazia me dit qu’il y a beaucoup d’enfants, 8 à 10 par famille, même si le gouvernement commence à les inciter à limiter à 3 ou 4. L’école primaire est gratuite mais dès le secondaire, c’est payant, l’équivalent de 500€ par an. Inutile de se demander pourquoi les enfants sont dans les champs ! Les minorités ethniques ne parlent pas le vietnamien, envoyer les enfants à l’école, c’est un moyen de les « récupérer ».
Dans les villages visités par les touristes, il y a un péage, perçu par le gouvernement. En principe l’argent sert à faire et à améliorer les routes. Les femmes essayent de vendre les objets qu’elles réalisent. Ici, elles sont en train de coudre et de broder. Je vous garantie qu’il y a une sacré ambiance !
Beaucoup de massages aussi à Sapa. Je n’y avais pas fait spécialement attention jusqu’à ce que je vois ceci : des fauteuils en rang d’oignon et des personnes qui se font masser en série. Tellement drôle!
2 Comments
Ces paysages sont vraiment à l’image de l’Homme.
Nous façonnons notre environnement tel que nous le souhaitons. Cela vaut pour la nature et les rizières, mais également les technologies.
Pour développer leur entreprises, certain n’ont pas répondu à un besoin, mais créés le besoin. Génies? Fourbes? Visionnaires? Entrepreneurs? Soit, là n’est pas la question, mais une fois de plus, nous pouvons faire un lien entre la nature et le monde « réel ».
Il est en revanche épatant de voir que la mode, ou plutôt le style vestimentaire (désolé pour les amateurs de modes) est le même partout dans le monde.
En fait, en poussant un peu le raisonnement, on constate un monde fini.
Avant, il y avait les frontière et les monnaies. Chose qui n’existe plus en Europe.
Avant, il y avait le temps pour envoyer des lettres. Chose qui est passé avec les emails.
Avant…
Et bien non, nous vivons avec notre temps, et nous profitons de ces avancées.
Il faudrait être fourbes pour s’en empêcher.
In fine, live light, travel light, spread the light!
Des baisers
Et oui, tout finit par se ressembler dans ce monde…fini !
C’est pour cela qu’il faut se dépêcher d’aller le visiter, il nous reste pour le moment des paysages bien différents et si beaux!
Gros baisers