Quitte à être en Inde, je voulais passer 2/3 jours dans un Ashram. Aussi peu de temps n’a peut-être pas de sens, mais je voulais voir. Les Beatles auraient créé leur « White album » dans un ashram à Rishikesh. Le white album, je me demande si ce n’est pas « Imagine ». Les spécialistes sauront le dire.
Alors petit retour en arrière chronologique, ce que je vous raconte-là se passe après Haridwar (cf. le train était à l’heure)
Je trouve un ashram : Yoga Niketan, qui m’accepte pour aussi peu de temps, en fait dans la Guest House, avec possibilité de participer à toutes les activités. L’emploi du temps est soutenu.
5:00 – 6:00 am – Méditation
6:30 – 7:45 am – Yoga
8:00 am – Petit déj
12:00 – Déjeuner
3:15 – 4:00 pm – Lecture
4:00 pm- Thé
4:30 – 5:45 pm – Yoga
6:00 -7:00 pm – méditation
7:30 diner.
Quand il y a un trou, c’est-à-dire le matin ou juste après le déj, on peut aller à la bibliothèque.
J’ai TOUT validé. Sauf la bibliothèque et le dîner. En 2 jours, 3 cours de yoga et 2 méditations.
Alors… est-ce que ça a changé ma vie? Non, bien sur, je n’ai pas encore vu le Nirvana, trop court… et je suis vraiment très très agitée pendant les méditations, j’ai mal aux fesses, des fourmis dans les jambes, etc…
Cependant, je suis arrivée d’Haridwar un soir, fatiguée et agacée par ces sollicitations perpétuelles, sur la défensive, avec l’impression de me battre en permanence (je me rendrai compte après que c’est un sentiment courant chez les touristes) J’avais réservé dans la Guest House de l’ashram. J’arrive dans un endroit qui me parait sordide, je suis accueillie par un gnome désagréable, bref, je déteste cet endroit. En fait la chambre n’est pas mal, assez grande, j’en ai fait des bien pire… mais bon, ça ne me plait pas.
Je décide d’y passer la nuit et de trouver autre chose le lendemain. J’irai seulement au yoga le lendemain matin.
Yoga à 6:30am sans avoir pris mon petit déj, promis, c’est un sacré effort.
Et le miracle a eu lieu : arrivée comme je viens de vous le décrire, je me retrouve après la séance, détendue, joyeuse, trouvant tout bien, bref, j’ai réouvert mes chakras, ah c’est bien bon.
En fait ma chambre était quelconque mais avec un petit jardin, au bord du Gange, tout à fait charmante et j’avais mon cuisto qui me faisait à diner le soir, sur une petite table au bord du Gange.
La vie de l’ashram est un peu déconcertante car il n’y a pour ainsi dire pas de rapport entre les gens. On vous dit bonjour et c’est tout. Essentiellement des filles (90%), entre 25 et 30 ans qui font le séjour minimum, c’est-à-dire 12 jours, et qui suivent le yoga et la méditation. A la lecture, nous étions 4, dont 2 canadiens venus pour la journée. Pas de rapports non plus avec les « gurus ».
Ce qui est peut-être lié au fait qu’ils acceptent des courts et très courts séjours.
Le village Rishikesh est sympa. 2 zones piétonnes, de l’autre côté du fleuve, reliées entre elles par un très joli chemin entre des murets de pierre. L’ambiance est baba cool. C’est le seul endroit où j’ai vu beaucoup d’occidentaux. il faut dire qu’en plus des ashrams (un tous les 3 mètres), on peut aussi y faire du rafting et autres sports d’eau vive.
Dans les zones piétonnes, le bruit est incroyable, ça klaxonne (ben oui, les 2 roues), la musique des boutiques, celle des temples… un joyeux bordel, très joyeux…
Enfin, j’assiste à la Ganga Aarti, prière au Gange qui a lieu tous les soirs à la tombée du jour. C’est très court, donc elle se rate facilement. Les gens viennent faire des dons au Gange, des hommes chantent des prières et les personnes déposent sur l’eau des fleurs et des bougies. Certains boivent l’eau. Assez intense en émotion. Beaucoup de ferveur.
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