Ma petite virée à Tat Lo et sur le plateau des Boloven, je me l’étais concoctée aux petits oignons…

Elle devait commencer à Tat Lo, petit village avec des chutes, des cascades en fait, dans une guesthouse tenue par un français « Fandee » dont j’avais lu le plus grand bien, et même beaucoup d’enthousiasme.

Les Boloven, ça veut dire patrie des Laven, le plus important groupe ethnique du plateau où vivent également d’autres groupes ethniques mön-khmers. On y va pour rencontrer ces groupes ethniques et pour les cascades, les plantations de caféiers, d’hévéas et de bananiers.

Me voilà donc partie pour Tat Lo, à partir de Champasak. Le voyage commence bien puisque j’ai pu faire le début du trajet en pick-up Toyota climatisé et confortable, jusqu’à Pakse où je devais prendre le bus jusqu’à l’embranchement qui mène à Tat Lo. Le chauffeur oublie de s’arrêter mais je veillais au grain ! Pas de tuk-tuk. Ça c’est incroyable, je crois que c’est la première fois que je vois ça; il y en a dans les bleds les plus paumés mais là, non.

Je fais donc les 2 km qui me séparent de Tat Lo à pied, sous un soleil de plomb, heureusement c’est de la route et je peux tirer mon sac.

Patatras, Fandee est complet, sans espoir de chambre le lendemain car c’est sa famille qui est là. Mon petit déjeuner avec un bon café et de la baguette, j’en rêvais ! Un bon café, pas le café au chocolat du Vietnam, pas le café hyper strong du Laos, bouhh. Il m’envoie dans une pension à côté : Palamei Guesthouse . Pour le coup, ça c’est une homestay. Une grande famille, avec le père : Mr Poh, sa femme et une autre femme adulte, et 5 ou 6 enfants de tous les âges qui participent aux travaux ménagers sauf les 2 plus petits. Il semble d’ailleurs que les dîners soient pris en commun.

La chambre, ça va, mais les sanitaires, une aventure ! Une pièce pour les toilettes, ok; une pièce pour la douche (en fait très agréable car comme une énorme cabine de douche) et le lavabo à l’extérieur, sans pied donc à moitié sur des marches et d’une propreté absolument douteuse. Allez, je prends pour une nuit et je changerai demain.

Je pars aux infos pour ma virée sur le plateau, il parait que le centre d’informations est excellent. Ah, excellent peut-être mais fermé ! Je me renseigne à plusieurs endroits, il parait que Mr Poh « is the guy ». Ça au moins, c’est facile. J’y retourne et le mr Poh n’est pas du tout enthousiaste, 1) il n’a pas de voiture 2) il faut être plusieurs. Il accepte de voir si d’autres personnes veulent venir.

En attendant, je vais les voir ces chutes. Pas transcendante mais le chemin qui les longe est agréable. De plus on peut s’y baigner, à peu près tout le long, et plonger et sauter depuis des hauteurs.

Pour ma part, je vais un peu plus bas et c’est fort agréable, l’eau est un peu fraiche, c’est délicieux.

Un peu plus tard, et je suis désolée de ne pas avoir de photos, les éléphants qui font les promenades dans le coin viennent se baigner. C’est très amusant, je ne m’attendais pas à ce qu’ils mettent la tête sous l’eau. Le cornac est debout sur leur dos et ils plongent, se relèvent, replongent…

Ensuite, des cannes à sucre et un régime de bananes ont été apportés et les touristes les leur donnent à manger. Je le fais aussi, je donne des bananes à l’une d’entre elles, qu’elle prend avec sa trompe, comme une pince et dont elle ne fait qu’une bouchée avant de revenir en redemander. Bon moment !

Je retourne à la homestay; sans surprise Mr Poh n’a pas trouvé d’autres personnes pour faire une virée sur le plateau, et d’ailleurs il n’y a pas de repas pris en commun. Je suis donc avec une jeune irlandaise qui me demande d’où je viens, dit que mon anglais est top, d’ailleurs elle n’avait pas reconnu mon accent… très sympathique personne ! Tiens, c’est marrant Mr Poh vient la voir pour lui proposer de l’emmener au marché de Salavan le lendemain puisqu’il a prévu d’y aller!

Vous avez quoi ? Je boude, je pars demain, voilà !

Pour voir ce que j’ai raté, une petite vidéo

(nouvelle cata : je ne peux plus l’utiliser, la carte est pleine et comme mon écran est cassé, je ne peux pas la vider)