Veni, Vidi, Visit

C’est le nom d’une association qui propose des « walking-tours no so touristic » aux touristes, 2 fois par semaine, le mercredi et le samedi.

Pas de réservation, rendez-vous à 10h au métro Circo Massimo.

A Rome, il n’y a pas 50 sorties des stations de métro, comme à Paris, donc je trouve Laura très facilement à la sortie du métro.

Le tour a été vraiment intéressant, 3 heures de grande et de petites histoires. Je recommande à toute personne en visite à Rome de suivre ce tour.

Naissance de Rome le 21 avril de l’an 733 avant JC. Des bergers se sont installés sur le mont Palatin, mais, sans femmes, ils savent bien qu’ils ne pourront pas en faire la grande ville qu’ils souhaitaient. Ils demandent à leurs voisins de leur donner leurs filles comme épouse mais, qui voudrait de ces bergers sales pour leurs filles ? Les bergers ont l’idée de les inviter à une grande fête où il y aura des jeux et du vin. On devine l’issue : quand les invités sont bien saouls, ils capturent leurs femmes. Le lendemain, ils se débrouillent pour calmer les voisins et faire amis-amis et Rome va pouvoir se développer.

Du Circo Massimo, qui était un champ de courses, et devant lequel nous nous sommes rafraichis à une fontaine romaine. Très astucieuse la fontaine romaine, regardez ça : on bloque la sortie et l’eau sort par le dessus !

Laura nous emmène voir les roseraies du mont Aventin, derrière les grilles car elles sont ouvertes au public du 21 avril au 21 juin pour les 2^ème plus importantes compétitions de roses (après Paris). Les mariés se font souvent prendre en photo dans ce lieu ce qui est plutôt drôle car à l’origine c’était un cimetière juif – à l’époque où les juifs et les chrétiens ne pouvaient pas être enterrés ensemble. Je ne sais plus qui a décidé de transférer corps et chapelles funéraires. Quelques années après, trouvant la terre fertile, un jardin puis une roseraie ont été plantés.

Nous continuons notre tour dans une orangeraie située sur un belvédère, à côté de la basilique Santa Sabina. De ce belvédère, on voit la coupole de Saint-Pierre de Rome et par un étonnant effet d’optique, plus on est loin du bord, plus la coupole est grosse. (Désolée pas de photo)

La porte de la basilique date du 5ème siècle, les panneaux de bois sont dans un état assez exceptionnel.

Nous essayons de rentrer pour voir le mariage mais le gardien ferme la porte à notre grande déception. Nous nous consolerons en assistant à la répétition de la sortie et les saluts des militaires. Les pauvres souffrent de la chaleur.

Nous continuons notre tour en regardant par le trou d’une serrure !

La porte est celle du plus petit état du monde : « l’ordre de Malte », plus petit que le Vatican. En regardant par le trou de la serrure, on voit au loin le dôme de Saint-Pierre de Rome, une partie de l’enceinte de l’ordre de Malte et on a les pieds en Italie : 3 états au même moment !

Nous redescendons ensuite par ce qui étaient les douves jusqu’à un monument qu’elle nous présente comme le grand-père du Colisée. Qui est en fait un mini-colisée racheté en ruines par la même famille propriétaire de Santa-Sabina. Elle s’est servi du monument comme fondations pour son palais. Rome est championne du monde du recyclage, avant l’heure. On utilise les matériaux des monuments pour en construire d’autres. Si un temple subsiste, c’est qu’il est devenu une église. Ce « mini-Colisée » appartient encore aujourd’hui à des particuliers, qui l’habitent.

On remarque le bon état des piliers jusqu’à 2 mètres de haut environ. En fait, ces piliers étaient enfouis. Selon les époques le niveau du sol a varié.

Nous finissons notre tour par le quartier juif. La vie de Rome est intrinsèquement liée à la religion catholique et aux papes. Le sort des juifs, tour à tour persécutés ou laissés tranquilles, dépendait du pape en place. Ils n’avaient le droit d’exercer que 2 métiers : commerce de l’argent et commerce des vêtements usés. Ils ont fini par transformer les vêtements usagés en fil pour en refaire des vêtements neufs. Bien meilleure valeur ajoutée !

Les artichauts à la juive sont des artichauts frits, il parait que c’est délicieux… ça me donne une idée pour la suite de ce tour !