Puisque Badrinath, il n’y aura pas, je tente Gangotri. Gangotri, l’un des lieux les plus sacrés du pays. Ce coup-là, j’ai tout : le numéro du bus 533, départ plateform 2 à 6h. Prête à partir 1/2h avant, je prends mon tchai, c’est devenu une habitude. A 7h, rien. Je vais aux nouvelles : bus canceled. FUCK. Désolée, ça m’a agacée.

Mais un bus pour Uttarkashi (a mi-chemin) à 9h. Va pour Uttarkashi. Ça va être juste en temps mais tant pis.

Grosse bonne idée. La route est splendidissime. On monte assez vite, donc on a une vue assez loin sur les montagnes, c’est très vert, beaucoup d’arbres. Magnifique. Ensuite, on retrouve le Gange, qui a pris une couleur vert émeraude clair, un peu de bleu par moment. Il est très large à un moment. Nous passons au-dessus d’un lac, ville engloutie Theri, on se croirait en méditerranée.

Très organisée, je retiens une chambre près d’Uttarkashi et le type vient me chercher à l’arrêt du bus.

C’est incroyable, je ressens dans cette ville dans laquelle je reste 1/2h et à un seul endroit, une atmosphère de montagne. Assez animée, beaucoup de jeeps dans tous les sens. C’est un point de départ pour de nombreux treks.

Avec lui, une allemande qui va à Gangotri en taxi le lendemain. Ok j’y vais avec elle. Ça ira vite et je suis sûre qu’il partira. Comme je veux être de retour le lendemain, j’aurai une vraie demi journée sur place.

Départ 8h (la glande). Route très très magnifique aussi qui se termine par une forêt de pins (Gangotri National Park). Arrivée midi.

Trouve guest house, recommandée par le guide l’Elke, ma copine allemande qui a fait un trek les jours d’avant. Cette petite ville est charmante. Très agréable atmosphère, quelque chose de joyeux dans l’air.

Ballade le long du Gange, le maximum que nous pouvons avant d’être arrêtées par un éboulement. Encore!. Nous sommes intriguées et séduites par des maisons construites devant des grottes. Parfois, ce n’est qu’une façade et parfois il y a presqu’ une maison complète devant. Je regrette de ne pas pouvoir en visiter une.

Etrangement, le Gange, qui s’appelle ici Baguirathi, n’est pas clair. Restes de mousson je pense car il y a des périodes de l’année où il est bien clair. Le soleil se cache vite derrière les montagnes et il fait frisquet, nous sommes à 3000 m d’altitude.

En fin de journée, nous assistons à la Ganga Aarti, différente de ce j’ai vu avant (je n’en ai pas encore parle). Les gens se mouillent le visage et les cheveux dans le Gange et viennent ensuite au-dessus d’une flamme. Ils se chauffent les mains et se les passent sur les cheveux. Un homme en blanc (avec un bonnet New York) les bénit. Derrière lui, des hommes chantent et jouent de la musique. Ambiance très joyeuse.

Très bon diner le soir, restaurant choisi au hasard et dans lequel on retrouve tous les européens du coin. On fait vite connaissance dans ces villages.

Un petit mot sur la douche, inexistante. On m’apporte un baquet d’eau chaude, eau chauffée en plongeant une résistance directement branchée avec les fils électriques.