Cet arbre porte bien son nom, son tronc est formé de milliers de fines couches d’une substance qui a l’épaisseur d’une feuille papier de soie et la texture de la peau de pêche. Il n’y a pour ainsi dire pas d’écorce et lorsque des couches sèchent, cela ressemble à du varech (l’odeur en moins). Ces plantes vivent comme des mangroves, leurs racines vont profondément dans la terre chercher l’eau dont elles ont besoin. Les arbres poussent dans tous les sens, c’est magnifique!
Ces arbres incroyables s’appellent des Paperback Tree. On les trouve en remontant la Margaret River.
Margaret River…THE spot de surf, à ne rater sous aucun prétexte… Avec mes fils surfeurs, je me devais d’y aller. De quoi aurais-je eu l’air? Ah! ah! ah! you make me laugh! Tu parles d’un spot, pas la moindre petite vaguelette à l’horizon, il y en a plus dans les flaques d’eau du pays basque (en rentrant des fêtes, bien sûr).
Faute de vague, je remonte la rivière en canoë. Un canoë pour 4 : ma pomme, 2 jeunes femmes russes, soeurs, l’une, Svetlana, a épousé un australien et vit à qq km de là, l’autre -Natacha- vit à Londres, en vacances chez sa soeur. Un homme nous prête main forte, George, le chef du groupe. En fait il n’y a pas d’accès entre la rivière et la mer à cette époque de l’année car les bancs de sable en bloquent l’entrée. Tant mieux, pas de courant, moins d’efforts en canoë.
2 maisons seulement le long de cette rivière, construites par une famille d’émigrants en 1860. Harold Bussell et sa jeune femme de 16 ans qui lui fera 13 enfants dont 9 vivront. Une de leur fille Grace, grande cavalière, s’est illustrée en sauvant du naufrage une cinquantaines de personnes, en allant les chercher un par un à cheval.
Nous déjeunerons des mets du bush. Tout d’abord, George nous fait gouter des baies : poivre du bush, qui porte bien son nom – une espèce d’olive qui a le gout d’une olive verte acide – des pétales d’Ibiscus, assez acides aussi – la noix de Macadamia, qui se rapproche, en texture et en gout de la noix de coco- la lime du bush qui porte aussi bien son nom – la palme revient a une espèce de gros ver blanc, qui a le gout de la greek salad!! il nous fait sentir une poudre qui a l’odeur du café, qui sert de café quand on a rien d’autre mais qui est parfaitement dégueu.
Plat de résistance : du kangourou, de la dinde fumée, de l’émeu, sur du pain à la tomate avec des chutney et des sauces composées avec les baies du bush. Très bon. Et pour finir du miel, super bon aussi car pas trop sucré.
Voila pour les agapes.
Promenade digestive sous les Peppermint Trees, dont les feuilles odorants servent a éloigner les mouches. Bonne odeur, comme une sorte d’encaustique.
Course en canoë pour rentrer : ça valait le coup il y avait une bouteille de vin blanc à gagner.
Après tout ça, j’étais bien fatiguée et contente de reprendre mon bus. Je vieillis, je crois.
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